Aller-retour au Nicaragua en une journée : Tout un défi pour la Tribu

Ce weekend, la Tribu a vécu toute une expérience.  Celle de devoir sortir du pays pour pouvoir revenir au Costa Rica avec de nouveaux visa-touriste de 90 jours.  Comme nous sommes déjà rendus à près de 90 jours de notre expérience ici, il nous fallait les renouveler.

Pour se faire, trois options étaient à notre disposition,

1. Sortir du pays en avion : trop dispendieux.
2. Aller au bureau d’immigration à San José pour le renouveler : trop dispendieux.
3. Sortir du pays par voie terrestre : À douze, cette option était plus avantageuse (monétairement) même si un peu plus aventureuse.

Alors, voici notre périple d’une journée au Nicaragua

Vendredi soir :

La veille de notre départ

Nous préparons les sacs à dos pour tous, un peu de nourriture et eau pour la route, jeux pour les enfants, vêtements de rechange si on doit rester une journée supplémentaire mais surtout tous les papiers qui pourraient être demandés lors de la sortie ou la rentrée au pays.  Les trois mamans semblent confiantes que ça va bien aller, mais il y a toujours un petit doute qui persiste.  Allons-nous avoir notre visa. Il ne faut pas oublier que nous partons avec 9 enfants.  Tous se couchent très tôt car le grand départ se fait à 5h30 du matin dans un autobus de 15 passagers juste pour nous.

Samedi :

5h30 – Départ pour notre périple: Nous sommes prêts et attendons impatiemment l’autobus près de la rue.  Les enfants s’amusent à essayer de trouver quel autobus est le nôtre. Il arrive…non ce n’est pas celui-là.

5h40 : Toujours pas d’autobus.  Est-ce que le chauffeur pensait que le point d’embarquement était à l’école?

5h45 :  Il arrive enfin.  Ouf!  Le chauffeur a eu un contretemps.  Il s’en excuse.  Nous nous installons et partons. Nous sommes tous heureux et excités par le voyage dans ce bel autobus blanc très confortable. Nous avons même la chance d’avoir le propriétaire comme chauffeur, le sympathique M. Ronald.  Nous allons découvrir d’autres beaux paysages de ce merveilleux pays.

Nous vivons vraiment dans une région montagneuse.  La route est sinueuse.  Ça monte, ça descend et surtout ça tourne. Très vite, l’estomac de Laura et Antoine n’en peuvent plus et ils sont malades.  Pauvres petits loups ! Mais comme ils ne sont pas à leurs premières expériences en mal des transports nous sortons les sacs.  D’autres ont aussi mal au cœur mais ça finit par passer.

Au cours du voyage vers le Nicaragua, nous arrêtons dans la ville de Zarcero pour nous dégourdir les jambes. Quelle belle ville! Celle-ci a une magnifique église avec un devant rempli d’arbres taillés sous de multiples formes comme des animaux (dinosaures, poules et des tunnels).  Les enfants ont même eu le temps en 10 minutes de trouver des maisons de schtroumpfs sous les arbres.  C’est unanime chez les Dorion, nous allons revenir visiter cette ville avant notre départ.

    

La route se poursuit…

10h30 : Après 4h30 de route, nous arrivons aux douanes du Costa Rica.  Contrairement aux douanes Canada-États-Unis, il faut passer aux douanes du Costa Rica et ensuite aux douanes du Nicaragua.  Nous payons la cotisation (7$US ou 4000 colones/personne), remplissons les papiers et passons aux douanes costaricaines sans trop de questionnements. Première vérification de passeport complétée.  Facile… pour une première étape.

Mais nous n’avions pas encore passé les douanes du Nicaragua.  Si vous trouvez qu’il y a des vérifications au Canada, vous n’avez rien vu avec celles du Nicaragua.  Une chance que nous avions notre chauffeur pour nous guider pendant que lui aussi devait passer à travers tout le processus et en même temps faire authentifier ses papiers pour le véhicule.

Le processus se poursuit avec une deuxième vérification de passeport avant de passer la clôture pour le Nicaragua pour ensuite se diriger vers une prise de température afin de vérifier si nous faisons de la fièvre.  Ouf!  Tout le monde est en santé.  Nous passons une troisième vérification de passeport et payons finalement l’entrée au Nicaragua (12$US / personne).

12h15 :  Après avoir passé près de deux heures aux douanes, nous pensions partir pour la ville de San Carlos la plus proche (à 40 minutes) afin de dîner et revenir rapidement pour repasser les douanes avant qu’elles ferment à 16h00.  Une information qui nous était inconnue au départ.

Mais que voyons-nous au loin?  Une quatrième vérification de passeport nous attendait afin de passer une autre clôture et une cinquième vérification à quelques kilomètres plus loin au pont de la rivière San Juan où plusieurs nicaraguayens essaient de passer les frontières pour aller au Costa Rica.

12h30 : Départ officiel pour la ville de San Carlos.  La route n’est pas des plus belles et le paysage est tellement différent.  La pauvreté se voit dans les bâtiments, dans la nature et même dans la santé des animaux. Il est difficile de comprendre comment après seulement quelques kilomètres un paysage peut changer autant.  Par contre, les gens sont des plus accueillants.

   

13h15 : Nous arrivons enfin à San Carlos, petite ville où on se demande s’il y a un restaurant où nous pouvons manger.  Heureusement, nous en avons trouvé un près du lac Nicaragua, appelé : Kaoma.  Un très bon restaurant avec un excellent service que je recommande à tous.

   

14h30 : Avec un petit retard sur notre horaire, nous repartons vers les douanes. Antoine est encore malade, Benjamin s’endort comme une bûche à cause de la gravol qu’il a pris pour la première fois.  Nous avons quelques difficultés à le réveiller aux douanes.

15h15 : Voici enfin le moment fatidique que nous attendons depuis longtemps.  Nous arrivons aux douanes, inquiètes parce qu’il nous reste seulement 45 minutes pour passer les deux douanes avant qu’elles ferment à 16h00.  Il ne faut pas oublier que ça nous a pris deux heures ce matin.  Par chance, pour les deux premières vérifications de passeport sur la route, nous avons eu les mêmes gentilles personnes qui ont fait la vérification rapidement.

15h45 : Le chauffeur, la famille de Claude et la mienne attendons que Marie-Josée en termine avec les douanes du Nicaragua.  Les coûts sont de 2$US par personne. Il reste 15 minutes avant que les douanes ferment.

15h46 : Tic-Tac-Tic-Tac, toujours pas arrivée.

15h47 : Finalement, elle arrive avec ses enfants.  La douanière a dû redémarrer son ordinateur. Troisième vérification du passeport faite.

15h49 : On repasse la clôture de la frontière à pied pour la quatrième vérification.  Nous marchons ensuite rapidement pour ne pas dire presque courir vers les bureaux des douanes du Costa Rica.  Il faut encore remplir les fameux formulaires… mais pourquoi j’ai fait 4 enfants.  C’est long à remplir.

15h58 : Nous passons vers le gentil douanier pour la cinquième et dernière vérification pour recevoir l’étampe dans notre passeport qui nous donnes notre visa-touriste de 90 jours.  HOUPI!  Tout le monde est heureux et nous repartons le cœur léger.  Enfin un gros morceau enlevé de nos épaules.

16h15 : On repart vers Grecia tout en passant à l’épicerie de la ville la plus proche afin de renflouer notre inventaire de sacs pour les estomacs sensibles.  Les montagnes nous attendent et surtout un gros 4 heures d’autobus.  En route, nous arrêtons voir le monde des iguanes à Muelle San Carlos et nous arrêtons souper au Mc Donald pour faire plaisir aux enfants.

21h30 :  Nous arrivons enfin à nos villas, heureux mais bien fatigués de notre grosse journée.

 

 

Toute une expérience qui finit bien pour la Tribu.  Maintenant, nous passons à la 2^ième moitié de note voyage en toute tranquillité.  Sans regretter notre choix, le seul conseil que nous pouvons donner est de bien se préparer.

Merci à Diego Alvarez, Coordonnateur de l’école ACCE (http://www.acce.co.cr/) pour sa précieuse aide.  Merci à Fofo, un ami, qui nous a aidé à mieux comprendre les règles d’immigrations au Costa Rica et un GRAND MERCI notre excellent chauffeur Ronald (ronalalfarougalde@gmail.com) pour sa patience légendaire avec 9 enfants dans l’autobus.  Nous n’aurions pas pu passer les douanes et revenir la même journée en autobus régulier.

Maintenant, que l’aventure continue…

Patricia